Samedi 3 avril 2010 à 22:08

      Une semaine ou presque à rien foutre, en d'autres circonstances, j'aurais pas dit non. Quand tout l'monde se targue de ne rien foutre en touchant allégrement ses 400 billes minimum par mois, ça l'fait moins. Surtout que toi, pour ne rien foutre tu touches pas une bille.

      Donc, pour mon avenir, je pense investir dans un ou deux pains de Semtex, bidouiller un circuit imprimé à la noix et aller coller tout ça sur un bâtiment d'un grand nom de l'industrie pharmaceutique encore à définir. Le tout accompagné d'un joli mot du style "Prenez-moi en stage sinon vous allez vous retrouver en orbite autour de la Terre, façon puzzle.". Quoique pour certains on pourrait aussi faire sauter les actionnaires, mais bon, c'est un autre débat. Et puis ça risque de coûter cher en explosifs. Et faire du T.N.T dans une casserole c'est déconseillé, quand on tient à sa vie.

      Mais bon, on peut toujours tenter de synthétiser dans une cave le L.S.D du XXIème siècle, vendre les brevets la peau du cul à Bayer et s'en foutre totalement. On peut aussi essayer de rêver et donc penser à la Bosnie et à l'Australie qui nous filent doucement sous le nez. Pensée négative. Pas bon. La haine mène du côté obscur de la force, a dit Yoda.

      Tout n'est pas perdu, pour les prochains mois, je peux potentiellement atterrir à Agen, Annonay, Jonchery-sur-Vesle ou Forbach. Et peut-être Champigneulles, vu que je me vante, pour reprendre la métaphore, d'avoir la boule à zéro pour un boulot qui nécessite d'avoir le moins de cheveux possibles sur le caillou {cf. article précédent}. Au point où j'en suis, hein, on peut tenter le tout pour le tout.

[Monsieur, veuillez recevoir mes salutations révolutionnaires.]

Mardi 30 mars 2010 à 16:38

      ...Mais on a préféré prendre quelqu'un qui les a plus courts que vous. C'est par cette métaphore qu'on peut résumer ce qui m'a été dit au téléphone pour me faire comprendre que, mon stage à Champigneulles, je pouvais me le tailler en pointe et me l'enfoncer bien profond. Ca parait tout à fait logique, n'est-il pas ? Au moins, s'ils avaient daigné prendre quelqu'un aux cheveux bien plus longs, ç'aurait été cohérent, bien qu'un scientifique qui a déja du mal avec le français, c'est pas la peine de lui faire lire de l'anglais, langue officielle de la publication scientifique s'il en est, et le CO2 supercritique n'échappe pas à cette règle.

      Et pourtant, cette fois, je m'étais pas trop fait de films. Juste ce qu'il faut. Et bam ! N-ième cassage de gueule. N tendant vers l'infini. La belle vie quoi. Y'a juste à espérer que les albigeois fassent vite rentrer chez lui le vosgien aussi mou que la bite du pape. Mais bon, vu comme ils sont ceux-là, faut pas trop compter là dessus.

[Espoir...Je t'emmerde !]

Lundi 29 mars 2010 à 23:02

      Le roulement de tambours est amère, âpre et presqu'angoissant. Au moins la vingtième fois de la journée que je regarde dans ma boîte mail, pour me rendre compte que le duo de joueurs de foot de l'équipe de France 98 n'a pas répondu. Presqu'angoissant. Mais, pas d'effusion de joie aperçue sur Facebook, ni de "Désolé les gars, c'est moi qui a été pris, bonne chance pour trouver un stage." {le scientifique a du mal avec le français, c'est connu}, donc, c'est déja ça. Oui, je sais, jeudi dernier, après l'entretien, ils nous ont dit "Réponse mardi.". Mais, sachant que l'équipe se réunissait aujourd'hui, on pourrait se dire qu'ils donneraient signe de vie avant la dite date.
      La nuit va être courte, je le sens.

      Et pourtant, je vais avoir besoin d'énergie, demain, pour me contenter de lancer un regard noir à l'administration de je n'sais quel truc, au lieu de retourner le bureau sur les genoux du bonhomme assis derrière. C'est mérité, hein, ça va faire quatre mois qu'on me casse les couilles avec un papier qui ne peut être délivré mais qui est indispensable à l'arrivée sur mon compte bancaire d'une paire de milliers d'euros providentiels gracieusement offerts par le Conseil Régional de Lorraine. Providentiels car inattendus. Mais si ça continue comme ça, je les toucherai avec ma retraite.
       Le papier en question, un simple certificat de travail en fait, doit être planqué dans la Maison qui rend fou des Douze Travaux d'Astérix. Et, potion magique ou pas, ils vont prendre cher. Ca a, d'ailleurs, déja commencé et, apparemment, y'a quelques mécontents. Boarf, ptete que ça leur fera se bouger un peu le cul. C'est toujours ça de pris.

[La situation est supercritique, mais pas désespérée.]

Mercredi 17 mars 2010 à 21:34

      J'avais un peu oublié à quel point c'était agréable de pas sentir le vent froid se frotter à mes côtes. J'avais aussi oublié à quel point c'est bon de descendre à pieds de la colline, la clope à la main, alors que les mois précédents, les mains restaient bien au fond des poches, de peur d'attraper un rhume ou quelque chose comme ça.

      Y'en a qui disent qu'on parle du temps qu'il fait pour oublier l'angoisse du temps qui passe ou qui est passé. Peut-être. Peut-être que ça s'applique à ma petite personne en ce moment. Mais peut-être aussi qu'il faut s'en foutre du pourquoi du comment. J'ai l'impression de sortir de plusieurs mois d'hibernation. Le réveil est doux, comme le soleil de 8h entre les arbres. C'est à croire qu'après avoir passer plusieurs heures par semaine à bosser sur la synthèse de l'ascorbate de sodium, doux nom de la vitamine C injectable, l'énergie est passée du papier à mon organisme. Incrédibeul ! La première vitamine télépathique. Ou une simple application d'un phénomène vieux comme le monde qui, quand il ne s'appelle pas hystérie, s'appelle simplement psycho-somatisation.

      Pour le reste, ça n'a pas bougé. Je n'sais toujours pas où je vais passer les prochains mois. Et la date fatidique est dans douze jours. Mais là, je commence à retrouver le côté exaltant et excitant de l'imprévu. En gros, j'en ai plus grand chose à foutre, tant que je peux faire quelque chose et que c'est pas sur une chaîne de conditionnement. "Tu t'y connais bien en chimie ? Bah tu vas bosser sur le conditionnement des médocs. Bah oui, et mon cul c'est du poulet, abruti ?" La conversation type qui pourrait avoir lieu bientôt. Je préfère ne pas y penser, de peur de m'énerver quelque peu.
     
      Avant ça, on est allés se balader du côté de Klokochazia, douce contrée dont le nom pourrait faire penser à un mélange loufoque de "Kolkhoze" et de "Fantasia". Une promenade musicale des plus agréables dans une cartonnerie silencieuse et sombre. Après, on a pris la passerelle et on a croisé les frères Volovitch, qui nous parlaient d'amour raté dans une rue de Montréal.  Et puis, samedi, de l'autre côté de cette passerelle magique, ça devrait swinguer le jazz manouche. On attendra le mois de mai pour faire un tour en Andalousie avec l'ami Titi. D'ici là, l'eau a le temps de couler sous les ponts, même si là-bas, elle n'y coule plus.

[Lalalaaaa...lalaaaa..lalaaaa..lalaaaa]

Jeudi 25 février 2010 à 12:45

      Je me voyais déja traverser en bus ce no man's land tous les matins pour travailler sur ce mystérieux produit dermatologique et pique-niquer sous les arbres aux premières lueurs de printemps, mais en fait, ça sera pas le cas. Et ça fait relativement mal de tomber comme ça, sur le cul ou même carrément sur la colonne vertébrale.

      Sauf coup de bol relativement monstrueux, je vais devoir quitter mon cher appartement nancéen d'ici un mois. Pour aller où, ça c'est une bonne question. La course est ouverte pour Albi, son soleil et son Ecole des Mines, la ligne d'arrivée est proche et le sprint final est incertain. Mais bon, pour le reste c'est plus que la grande inconnue. Alors c'est un petit vent de panique qui souffle, même si le gros du cyclone est passé hier matin.

[J'ai confiance en l'avenir.]

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