Lundi 25 mai 2009 à 17:54

     C'était bizarre cette discussion autour d'une bière, après une heure et demie de marche la trogne en plein soleil pour moi. On a passé le cap de la vingtaine, nos esprits se sont un peu calmés, mais juste un peu, et on avance tranquillement sur l'autoroute qu'on voulait éviter quand on s'est connus.

     C'est con hein, la vie ? Ben ouais, mais y'a des fois c'est comme ça. Tu t'fais rattrapper par un tas de conneries auxquelles t'as crié "Vade retro !" pendant des années. Enfin, comme dirait Simon, un mec un peu bedonnant qui a la trentaine passée, "J'voterai jamais à droite !". Y'a un minimum de vestiges qui restent, tout d'même. Enfin, j'espère qu'ils resteront.

     Tout ça pour dire que nos rêves d'il y a quelques temps commencent à s'effriter sérieusement et surtout plus vite qu'on aurait pu le penser. On devient vieux. Mais on reste jeunes. Des vieux ados persuadés qu'ils ont raison et que leurs rêves, ils existent vraiment. Ca fait un peu fou dit comme ça, mais pourquoi pas, après tout ?

     On gamberge toujours autant et même plus, on est toujours aussi torturés même si je soupçonne mon compère le haricot de l'être plus que moi. Le truc c'est qu'il le cache bien. Quoique, je suis pas mauvais pour ça non plus !

     On avait et on a toujours des rêves et j'crois que la chose la plus difficile là-dedans, c'est de sauter le pas et de se lancer comme un fou dans la marre, comme pour éclabousser tout l'monde. Mais qui me dit qu'une fois arrivé à Bordeaux, en juillet, je n'vais pas simplement faire demi-tour ? Un coup à s'en vouloir ad vitam eternam, c'est sûr. Je me connais un peu, tout d'même. M'enfin, je pense avoir évolué et il suffira de me remémorer la nuit dans le métro parisien ou celle dans les rues de Dijon pour parer à la baisse subite de motivation et de soif d'aventure.

[L'important dans la vie, c'est d'en chier.]

Lundi 11 mai 2009 à 7:57

     Il y a un an, je découvrais le deuxième album de Louise Attaque, à côté duquel j'étais passé pendant toutes ces années. Album que j'écoutais en essayant de compter les tâches jaunes des champs de colza alors que je filais à pas loin de 300 km/h. Par la même occasion, je commençais quelque chose. Je ne savais pas trop quoi, mais peu importe, ça m'faisait le même effet que Christophe Colomb qui découvrait l'Amérique !

    Hier, en revenant, c'était à peu près la même chose. Et pourtant, à force d'y aller, j'pensais que je finirais par tout connaître, par ne plus avoir rien à y découvrir. Mais en fait nan. Et même si y'a quelques fois des gros ouragans qui passent, ils ne font que passer, et bien heureusement !

     Et puis, on reste pas immobiles, voire pas du tout. Elle pourrait m'emmener à l'autre bout du monde, je l'y suivrais, parce que même si je luttais de toutes mes forces, elle me tient par la main. Et par les cheveux, diraient les quelques comiques du fond. Eh oui, c'est pour ça ! Tout s'explique !

     Je suis épaté par tant de neuneuterie de ma part, mais bon, des fois la vie c'est pas vraiment comme on veut, et il se trouve que dans la situation présente eh ben c'est comme ça. Et toc !

[J'te donne la plume pour qu'tu dessines la plus belle ville que t'aies connue.]

Samedi 2 mai 2009 à 11:28

     Une semaine après, j'ai encore Vals del obrero dans la tête qui me dit que "Oui monsieur, nous sommes la révolution !" et ça me rappelle les quelques litres de sueur que j'ai perdus samedi dernier, non sans me rendre grandement heureux ! J'arrête pas de dansouiller dans la rue, en marchant, le sourire en travers du visage, comme un mec à qui on vient d'annoncer une super bonne nouvelle ! Enfin ça s'apparente plus à sautiler légèrement en marchant rapidement, mais c'est quand même ça hein ! Par contre, pour la démonstration faudra repasser.

     Je suis bien, voire très bien. Je sais pas comment expliquer ça. Et en fait, c'est mieux comme ça, parce que ça perdrait un peu de son charme. J'aime regarder derrière moi et me rendre compte qu'il y a un an je vivais un truc improbable et fantastique. Il n'a pas perdu en fantastique, bien au contraire, mais c'est devenu un peu plus probable, un peu plus concret, et c'est pas pour me déplaire.

     C'est un peu la fête du slip là ! Plein de trucs qui se dessinent pour les mois à venir, tout doucement. Du truc qui s'appelle festival, qui s'appelle rando, qui s'appelle paysage magnifique, qui s'appelle encore Hrvatska et qui s'appelle encore de différentes façons.

[¡ Caramba !]

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