Qu'on le veuille ou non, on dépend tous de repères qui nous aident à nous situer dans la vie, que ça soit le p'tit vieux qui sort son chien tous les matins à 7h, le couple d'amoureux transis qui semble immuable ou le mur de Berlin pour ceux nés entres les années soixante et quatre-vingt.
Et puis, il arrive un moment où ces repères finissent par se dérober sous nos pas, sous les leurs. Et on se dit qu'on n'aurait jamais pu imaginer ça. Pas comme ça. On savait que le p'tit vieux était malade, mais on pensait pas qu'il allait mourir, pas maintenant. Du coup, le chien, y'a plus personne pour le sortir.
Et là on se rend compte qu'on est devenus esclaves d'une certaine logique devenue presque routinière et habituelle et qui va devoir changer, parce qu'elle n'existe plus, telle qu'elle était il y a encore peu de temps. Et le pire dans tout ça, c'est qu'on a du mal à se souvenir comment c'était avant, comment c'était avant que le p'tit vieux sorte son chien tous les matins à la même heure. Mais non, il a toujours fait ça, c'est pas possible !
[Et au bout du ch'min dis-moi c'qui va rester... ...Des étoiles filantes.]