Après avoir vu l'appart' qui m'était promis me passer gracieusement sous le nez, après avoir entendu le mot "apéro !" beuglé une bonne centaine de fois en trois jours, après m'être refait un certain nombre de fois la Déclaration, chanson qui clôture les concerts d'un groupe qui a pour l'habitude de danser debout sur les bars, il fallait bien que je me replonge dans les annonces immobilières nancéennes. J'ai déja deux affiches pour décorer les murs de l'appart' que j'ai pas encore, une d'High Tone et l'autre du Cabaret Vert, version 2009. Si on y ajoute celle du Chien à Plumes 2009, ça fait déja une belle surface murale de couverte. Sait-on jamais, en cas de papier peint très moche !
Comme interlude à ces recherches pas tout à fait infructueuses et en attendant qu'elles se concrétisent peut-être demain, je me suis dit que de se replonger dans
Warriors serait une idée grandiose et qui détend. En fait, pas vraiment. Comme j'l'ai déja dit en
juin de l'année dernière, ce téléfilm décuple la haine qu'on pourrait avoir pour le genre humain, qu'il soit l'Internationale ou pas.
Cet interlude a fait remonter une question assez indiscrète qui m'était venu à l'idée quand on se baladait entre les ruines encore bien présentes dans les rues de Vukovar. Un question assez paranoïde et perverse qui doit être au coeur des tensions entre habitants. En gros ça donnait "Mais qu'est-ce qu'ils faisaient ces gens il y a quinze ans ? Etaient-ils là ou ailleurs, à regarder les autres se faire massacrer en se disant que leur tour viendrait peut-être bientôt ou étaient-ils juste partis loin de toutes ces atrocités ?". Oui, il faut bien se poser des questions à la con, des fois.
Et maintenant que je connais un peu mieux le coin, je me repère. Du moins j'essaye, avec les quelques repères géographiques que j'ai assimilés. Du coup, j'me suis dit que dès que j'aurais réglé les quelques problèmes de logements qui se posent à moi, j'irai faire un tour dans une bibliothèque pour y dégoter un bouquin qui traite de l'histoire contemporaine des Balkans et pour peut-être comprendre quelque chose dans tout ce gros bordel.
Espérons, comme le disent Bob et sa voix nasillarde, que les temps changent. D'où le titre de l'article, vois-tu ?
[Yala yalalalalalala !]