Jeudi 22 juillet 2010 à 22:24

      D'autres y sont parvenus et y parviendront alors, pourquoi pas moi ? Quitter ce confort sédentaire occidental, ça n'tient à pas à grand chose. Si ce n'est à ce baobab dans la main qu'il faut penser à couper. Baobab sûrement représentatif de la peur, de l'angoisse. Mais j'aimerais voir toutes ces choses de mes propres yeux de grand gosse, en chier sur la route avec le sac sur le dos. J'aimerais entendre ces langues caresser mes oreilles comme elles le font au quotidien depuis deux mois, et en entendre d'autres, baragouiner trois mots d'un dialecte inconnu. Découvrir.

      Quelque part, j'envie ces gosses qui font le tour du monde avec leurs parents. Et, en même temps, je me demande de quoi il rêveront, plus tard. Rêver c'est essentiel. Le mien guide mon existence depuis quelques temps mais ça n'doit pas rester un fantasme. Pas celui là. La difficulté est à la hauteur du plaisir éprouvé, qui n'existe que quand elle est là. C'est un couple éternel.

      Quand on a des rêves pareils, ils ne devraient pas rester enfermés dans une boîte de Pandore qu'on ouvrira dans dix ou quinze ans, quand le temps aura fait son effet et que la confort sera devenu indispensable. Peut-être qu'il n'est pas trop tard.

[Partir à la recherche des autres, c'est avant tout se chercher soi-même.]

Mardi 11 mai 2010 à 11:07

      Comme une caravane musicale qui partirait de Madrid ou d'un peu plus au sud, qui passerait le détroit de Gibraltar à pieds, comme à une époque, on passait celui de Bering, et qui continuerait sa route vers l'orient, à travers les pays du maghreb, pour remonter dans les plaines anatoliennes et filer, toujours en suivant le lever du soleil, vers Samarqand ou l'Inde et ses trésors cachés, ses mille déesses.

      Ce voyage là, il n'est pas nécessaire d'avoir un chameau pour le faire. On peut parcourir des milliers de kilomètres en restant tout bêtement assis, dans une salle de concert, c'est mieux, en face de Titi Robin, c'est encore mieux. Cette musique qui n'est ni andalouse, ni gitane, ni juive, ni arabe, mais un mélange de tout ça, fait rêver pendant de longues heures, même après les dernières notes de musique.

[Et on rêve, à dos de chameau...]

Dimanche 4 avril 2010 à 22:17

      Là, j'aurais besoin d'un concert de ska où tout l'monde saute sur son voisin sans se préoccuper de ses pieds et transpirer un maximum, j'aurais besoin d'un concert où un accordéon endiablé ferait virevolter tout l'monde, j'aurais besoin d'un concert calme, parfois moins calme, où on aurait juste à fermer les yeux pour voyager.

      Voyager. Je rêve de collines vertes et boisées sous un soleil de plomb d'été européen continental. Une langue encore inconnue qui vient jusqu'à mes oreilles. Et puis, peut-être pas une vue splendide comme on a déja connu, mais quelque chose qui pourrait être tout aussi beau, subjectivement. Un peu de galère pour jalonner le chemin, mais pas trop. Un peu de vent, quand même, entre les montagnes et les feuilles des arbres. Un ours brun qui pointe son nez derrière un tronc.

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[Vends-moi du rêve !]

Lundi 1er février 2010 à 21:24

Prise en descendant de ma colline ce matin, entre deux glissades évitées.

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[Parce que c'est beau, la neige.]

Samedi 21 novembre 2009 à 21:55

      On devrait jamais attendre aussi longtemps avant de se faire un concert avec les copains ! Ca faisait trop longtemps qu'on n'avait pas sautillé tous les trois, bras dessus bras dessous, au milieu de la foule. Et puis, c'était pas n'importe quel concert !

      Des québécois qui jouent pendant deux heures et demies, ça fatigue, ça fait transpirer, mais qu'est-ce que ça fait du bien ! A l'écoute du dernier album, on se dit que le Xanax, ils auraient pas dû en prendre. Quand la lumière s'éteint, sur scène, et qu'elle fait place aux québécois en question, on se dit juste qu'ils ont un peu foiré l'enregistrement et que le groupe est avant tout fait pour la scène, tellement l'énergie, absente du dernier album, fait surface dès le premier morceau. Et c'est magique ! Tout le monde saute, le sourire aux lèvres, hurlant ou balbutiant, pour certains, les paroles.

      C'est à ce moment là que la Cartonnerie prend feu, pour ne s'éteindre qu'après le troisième rappel et le passage des étoiles filantes sur scènes, accompagnées d'avions en papier fabriqués à la va-vite. Ca aussi c'est beau !

      Et puis, il y a ce retour d'Irlande, qui a failli ne pas avoir lieu, et qui nous rempli de joie tous les trois, même si le haricot doit avoir un peu l'avantage à ce niveau là. Et dire que j'ai failli passer le week-end dans mon appart' nancéen ! Ca fait du bien de rentrer, encore plus à certains moments comme celui-là.

[Et même si on n'en revient jamais vivants, il faut marcher droit devant !]

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