Arriver dégoulinant, prendre une douche et filer pour un barbec' au beau milieu de l'Echappée Verte. Découvrir des gens et les apprivoiser. S'arracher une première fois les mollets dans les ronces et les orties en cherchant du bois pour alimenter le feu. Se faire des bleus sur les cuisses en jouant à un jeu dont le but tout juste inavoué est de finir sa bière plus vite que les autres. Rentrer à quatre heure du mat' et boire une dernière bière. La finir deux heures plus tard après avoir refait le monde.
Emerger difficilement et se faire doucement chatouiller la peau par le soleil sur les plages désertes de la Bancalié après avoir fait trempette. Serpenter sur les routes en observant les paysages comme un gosse qui ouvre ses cadeaux de Noël. Rentrer et filer dans un pub pour un quizz victorieux qui finit par une tournée gratuite de saucisson et de bière. Rentrer et profiter de la terrasse. Se coucher en se disant que demain on a des trucs de prévus.
Se séparer de Morphée et partir vers les chutes d'Arifat. Regretter de ne pas avoir fait le sentier de randonnée dans l'autre sens et perdre trois litres d'eau en une heure. S'émerveiller du talent de Dame Nature pour creuser la roche et fixer les chutes d'eau. Rentrer pour une douche et reprendre la route vers le Nord pour la Roucarié. S'emmêler dans les algues et se dire qu'il serait temps de rentrer pour la pétanque. Revenir sur ses propres traces pour écouter le bruit des boules taper l'une contre l'autre, à remettre dans le contexte. Retrouver de vieilles connaissances et arrêter de jouer lorsque la nuit est tombée. Rentrer et squatter la terrasse avec une pizza, un bon Gaillac et du saucisson aveyronnais. Et il était bon, le saucisson.
Revenir encore une fois sur ses propres traces et s'émerveiller toujours autant devant la vue qu'offre la terrasse. Contempler Sainte-Cécile à la lueur de quelques lampadaires. Boire un bon Bordeaux et écouter les histoires à n'en plus finir d'un tarbais. Rester sur cette belle terrasse réservée à quelques privilégiés pour une nouvelle fois refaire le monde. Se dire qu'il est quatre heures et demi et qu'il serait temps de rentrer, une bière à la main. Arriver sur l'autre terrasse et profiter de la relative fraîcheur de la nuit. Se coucher lorsque le soleil se lève.
Boire plusieurs cafés pour se séparer du bonhomme qui tape dans le crâne avec un marteau. Essayer de trouver le courage de quitter la terrasse et aller faire un tour dans la ville. Redécouvrir une place de village au milieu de la vieille ville, s'extasier devant le pastel de la cathédrale. Finir par une bière en terrasse. Faire encore un petit tour dans la ville et rentrer, demain on se lève vraiment tôt.
Se réveiller une fois dans la voiture, observer le paysage qui déroule devant les yeux. Tomber amoureux des gorges du Tarn. Récolter coups de soleil et courbatures dans les bras après les quelques heures de canoë. Planter la tente au bord du lac de Pont de Salars et finir par allumer un feu. Y fourrer des patates et du camembert, assembler le tout dans l'assiette et déguster. Descendre quelques godets et observer la Lune entre les arbres. Discerner la Voie Lactée dans la nuit, chanter des chansons paillardes. Partir à la conquête des arbres morts et revenir avec les mollets arrachés mais avec la fierté d'avoir de quoi entretenir le feu jusqu'au petit matin. Etaler son sac de couchage au pied du feu et passer la nuit à la belle étoile.
Être réveillé par un otoctone qui vient faire sa promenade matinale en pédalo sur le lac. Être surpris devant sa bonne humeur devant les cadavres qui parsèment encore le bord du lac. Se faire proposer un tour en pédalo au retour du bonhomme. Prendre un coup de chaud en pédalant. Se faire offrir une glace, un café et un verre de Montbazillac chez de parfaits inconnus. Jouer à la pétanque et manquer de tomber dans les pommes à cause de la chaleur. Retourner dans la ville rouge et se dire qu'on rentre "à la maison". Profiter encore et encore de la terrasse, une dernière fois, avec ceux qui nous ont accompagnés pendant la semaine. Se dire que demain, il faudra partir.
Se lever et prendre son temps. Se dire qu'on voudrait rester. Mais on a pris un engagement pour le soir. Partir à contre-coeur en se disant qu'on reviendra encore, c'est sûr. Arriver en toute fin d'aprem' dans le Loiret et recroiser cette hospitalité et cette simplicité qui ont été les fils rouges de la semaine. Echanger quelques balles sur une table de ping pong. Retrouver une amie et manger un tiramisu en guise de palier de décompression, une bonne humeur à toute épreuve.
Prendre enfin la route vers la ville des sacres et regretter davantage d'avoir quitté la ville rouge. Préférer se dire qu'on y a vécu de très agréables moments plutôt que regretter d'en être partis si vite. Il arrive toujours un moment où il faut partir. Rentrer, regarder les quelques photos faites et se dire qu'on en a vraiment pas fait beaucoup. Se dire aussi que ce n'est pas grave parce que les plus belles photos sont gravées dans la mémoire.
Mercredi 24 août 2011 à 13:30
[Merci la vie !]
Mardi 6 juillet 2010 à 18:45
Ces remparts sont ceux de Carcassonne, parcourus en long et en large, comme toute la cité médiévale, il y a deux jours. J'avais dit que j'irais, c'est fait ! Et j'le regrette pas, malgré quelques déboires ferroviaires pour y arriver. C'est vraiment chouette. En tout cas, j'aime bien. Vraiment beaucoup ! Sûrement un héritage paternel d'une passion pour le Moyen - Age. Tout ça, ça fait 800 ans que ça tient debout. Et maintenant, on n'est guère capable de construire un truc qui tienne plus d'un demi-siècle. On pourrait croire que malgré leur pauvreté légendaire, les moyenâgeux avaient trouvé la recette de la potion magique. Qu'est-ce qui restera de nous dans 800 ans ? Des abris anti-atomique ? La tecktonik ? Tout sera sûrement dans les lombrics.
Retour à la réalité, celle de maintenant. De la musique vient d'en bas. Normal, un festival s'installe au pied de la résidence. Depuis la fin de la semaine dernière ça s'agite pour monter les scènes et les gradins. Les premières balances commencent à se faire. Et cette agitation, aussi bien musicale qu'humaine, ça fait du bien. Ca fait du bien parce que c'est pas que je m'emmerde, mais un peu quand même, des fois. Alors demain soir, y'a deux groupes qui ont l'air sympa en début de soirée, et pour s'endormir en rêvant, y'a pas mieux que Lo'Jo pour finir la soirée.
[Rue de la solitude, je t'aime ! Rue de la solitude, je ne t'aime plus !]
Dimanche 27 juin 2010 à 21:15
On pourra assez facilement dire que c'était vachement bien. Et ça l'était, pour moi. Une sorte de bol d'air éphémère. On en repart avec une chaleur étouffante, avec des questions auxquelles il faudra nécessairement trouver une réponse un jour et avec une bribe de quotidien réel. Juste une bribe, mais à mon sens c'est déja pas si mal.
La route est longue, comme pour tout périple. Mais pour le moment, je crois que rien n'a pas valu la peine de tous ces efforts. Ne serait-ce que ce sourire, le matin. Y'a des week-end comme ça, qui font l'effet d'une bouffée d'air frais.
Et puis, il y avait cette vache devant la gare. Esperanza qu'elle s'appelle. On pourrait croire qu'elle portait un message, sans l'savoir. On pourrait résumer ça à la photo qui vient, la Lune qui se lève, doucement mais sûrement, et qui vient éclairer la nuit de toute sa splendeur.
[Je fais mienne cette phrase : "La fougue, l'envie, sinon rien."]
Mercredi 23 juin 2010 à 22:22
Dimanche 30 mai 2010 à 20:57
Lire un bouquin de Pascal Dessaint en se baladant dans Toulouse, c'est un peu comme regarder Amélie Poulain alors qu'on n'en connaissait que la B.O de Yann Tiersen. Les images qui se collent à l'imagination pour la faire grandir, exploser. Maintenant, la scène qui se déroule Rue Alsace-Lorraine est encore plus précise. On pourrait penser que ça réduit le champ d'action de l'imaginaire, mais en fait, ça l'agrandi.
Evidemment, c'est pas en quelques heures d'un samedi plutôt nuageux qu'on peut s'emparer de toutes les subtilités d'une ville, mais ça permet de cerner une ébauche de l'endroit. Comme j'avais absolument pas préparé ma balade toulousaine, je sais pas quelle proportion j'en ai aperçu à travers les bords de la Garonne, le Capitole, Saint Sernin et Compans Caffarelli, mais il est plus que probable que j'y remette les pieds d'ici à septembre. En attendant, la prochaine étape sera sans doute Carcassonne.
[Je fais la marinade des peuples métisses.]