Et il va falloir se battre. Parce qu'au moment où on croit qu'on y est arrivés, il faut bien se rendre à l'évidence qu'on s'est trompés et qu'on en est encore loin. Alors le découragement épaissis le brouillard. Ca n'aide pas pour avancer. On fait des petits pas, les bras ballants, un ou deux en avant, peut-être un en arrière, avec l'idée que ça serait bien de rester là. On regarde tout autour, pas un un bruit. La lumière est toujours là, peut-être qu'elle s'est éloignée entretemps, difficile à dire. Mais elle est là. Alors on tente un timide pas plus grand, puis un autre. L'énergie revient. Celle qui fait que même avec les jambes en miettes on essayerait d'avancer. D'avancer pour y arriver.
La lumière c'est tout et n'importe quoi. C'est un sourire niais accompagné d'un regard amoureux. Ce sont des bras dans lesquels on aime se blottir et y rester pendant des heures, bien au chaud. C'est ce qui me rend heureux, souvent d'un rien. C'est quelque chose que j'pense pas croiser plusieurs fois dans mon existence. On rit, on pleure, on voyage. Mais l'ampoule est aussi fragile, et quelques fois il faut éteindre la lumière et se retrouver dans le noir. Peut-être pour contempler, plus tard, le filament qui brille toujours. Parce qu'il n'y a rien de plus beau dans la vie.
[J'aime le ciel parce qu'il est dans tes yeux.]