Vendredi 20 août 2010 à 0:58

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      Y'a tout qui penche. Et tout qui se casse la gueule. Rien de plus banal. Et puis, quitte à marcher avec une cheville douloureuse ad vitam eternam, j'préfère me faire amputer, vu que les multiples attèles n'ont aucun effet. C'est pas faute d'essayer pourtant. Un faux mouvement, alors que tu veux juste poser ton pied correctement, pour justement que ça fasse moins mal, et crac. C'était le mouvement de trop. Une amputation c'est clean. Ptete un peu douloureux sur le moment. Mais qu'est-ce qu'une douleur passagère face à l'éternité ? Qu'est-ce que le plaisir de marcher sur deux pieds ? De pouvoir jouer au foot et faire du vélo ? A force de pencher des deux côté, j'ai l'mal de mer. Et même que l'eau salée vient jusque sur mon visage.

      Je viens de passer une soirée sous acide. Du vrai, de l'authentique estampillé 60's. Devant la télé. Et en plus, gratos. Merci Arte ! On remerciera aussi je-n'sais-plus-qui d'avoir acheté cette bouteille de vodka il y a bientôt un an. C'est l'genre d'anniversaire dont j'me passerais bien, aussi. Mais bon, ça doit avoir un côté sympa de danser avec les loups. Enfin, j'imagine. Bref, du coup j'vais retrouver Morphée, accompagné d'Atom Heart Mother, même si ça compte pas vraiment comme 60's, c'est l'esprit qui compte. Et ptete qu'avec tout ce monde là, je remettrai la main sur cette tête sortie de mon inconscient et croisée sur un passage piéton aux alentours de 4h du mat'. Une formidable rencontre qui a réveillé des sensations oubliées depuis longtemps, même si le réveil avait le goût amère du rêve trop réel.

[I just wanna be happy.]

Lundi 9 août 2010 à 18:30

      J'ai sciemment marché dans une énorme bouse de vache mais je ne me demande pas pourquoi ça pue. Je pensais juste que ça puerait un peu moins et que l'odeur persisterait pas autant. C'est raté, la machine à laver n'existe pas à ce niveau là, tout juste quelques désodorisants bon marché qui font fugitivement oublier la mauvaise odeur. Elle est coriace mais j'étais prévenu.

      Au niveau du dessous, c'est pas forcément plus réjouissant, même si mauvaise odeur il n'y a point. Les murs se délitent tranquillement mais sûrement. Je m'étais pourtant dit qu'un coup de peinture ne ferait pas de mal. Mais la peinture n'a jamais empêché un mur de se casser la gueule. Les murs divergent, s'écartent doucement tout en laissant le toit me retomber sur la gueule. De tout ça j'ai l'impression de n'être plus qu'un acteur qui a oublié son texte et qui regarde les autres jouer, en attendant que le souffleur vienne lui sauver la mise.

      Je n'sais pas vraiment où sont passés mon enthousiasme et ma joie de vivre. Tombés au hasard dans un quelconque caniveau puant ou abandonnés au niveau inférieur. On s'habitue à vivre sans, de toute façon. A perdre la reconnaissance aussi. On viendra les rechercher plus tard, peut-être, si le temps est au beau fixe, si la vie bat son plein, si... Mais ma tante n'est pas mon oncle, et réciproquement. Alors, on se résigne à vivre avec cette odeur de merde pourrie qui persiste et signe et avec les tuiles qui te tombent sur la gueule.

[La vie est une chose trop importante pour être prise au sérieux.]

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