Mercredi 11 novembre 2009 à 16:29

      Je rêve de vacances. D'une ou deux semaines, peu importe. Des vraies vacances, pendant lesquelles mes nuits dureraient plus de cinq heures et pendant lesquelles je pourrais vraiment me reposer et faire disparaître cette intense fatigue qui me fait seulement faire les trajets minimum et obligatoires. Pour un mec qui rêve de découvrir le monde, ça l'fait pas trop. J'aimerais bien aussi ne pas avoir à m'arracher les quelques cheveux qu'il me reste à calculer le rendement de la synthèse du Bifonazole, dont tout l'monde se tape allègrement.
    
On regarde la photo, on ferme les yeux et c'est parti pour le voyage. Ailleurs, et vite !

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[A peine trois mois et déja une autre époque.]

Jeudi 3 septembre 2009 à 21:37

      Depuis dix jours je pense et je rêve de Croatie, en me disant que si j'avais les moyens et le temps, j'y retournerais, tout de suite, maintenant. Je n'sais pas pourquoi je suis resté perché, mais je suis là, tout en haut et bien accroché. Et je me surprends même à regarder du côté des stages à l'étranger, en pensant déja au printemps prochain, pour voir s'il y aurait pas un truc. Bon évidemment, au mois de septembre, j'risque pas de trouver grand chose. Surtout en Croatie. Mais quand même.

      Ca me turlupine. J'ai envie d'y être autre chose que ce touriste à l'anglais somme toute assez balbutiant comparé à celui de notre hôte bosniaque à Zagreb. J'ai aussi envie de quelques escapades dans les pays voisins, voir Sarajevo, Beograd, l'ancienne Titograd et bien d'autres encore ! Profiter visuellement et peut-être intellectuellement de la richesse de ce coin là. Je voudrais aller au parc de Krka, me balader librement sur les cailloux de l'île de Pag, marcher en grimpant le mont Medvenica et suivre le Danube de Vukovar à Beograd, mais pas en vélo. J'aimerais aussi savoir dire autre chose que "Dobar dan !", "Hvala.", "Doviđenja." et "Autobusni kolodvor".

      En gros, m'immiscer dans ce bain de cultures et regarder par le petit trou, sans pour autant forcément me cacher. Juste par curiosité, s'arréter là, ouvrir les yeux et se laisser transporter, bercé par toutes ces émotions, balloté parfois, mais sans jamais tomber du hamac.

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[Prijeti odlazak za snovi država !]

Mardi 16 juin 2009 à 23:18

     Ouais, un mois ! Dans un mois, j'serai probablement dans la piaule d'un hôtel bordelais miteux. Pour le confort, j'peux m'asseoir dessus, c'est pas un problème, de toute façon il faut bien un palier entre le lit confortable et l'herbe humide. Plus le temps passe et plus j'y pense, plus je me vois là bas, un peu paumé au début, avançant en réalisant cette idée folle.

     Faut dire que passer un aprem' à descendre des bières avec un mec qui te parle de tour du monde en un an, ça enivre, et pas qu'un peu. T'as beau avoir le moral qui visite les catacombes, le Machu Pichu que t'as vu qu'en photos tu l'imagines au-dessus de ta tête, pendant que tu gravis à pieds la cordillière des Andes. La perspective est belle !

     J'me dis qu'on doit nous prendre pour des gros tarés. Tu m'diras, quand à 17 ans t'as passé une nuit sur un banc, de ton propre gré ou presque, alors qu'il faisait -5°C, il est difficile de n'pas donner un minimum raison aux personnes qui disent que t'es un peu taré, et pas que sur les bords.

[Ca voudra dire que tout va bien.]

Lundi 25 mai 2009 à 17:54

     C'était bizarre cette discussion autour d'une bière, après une heure et demie de marche la trogne en plein soleil pour moi. On a passé le cap de la vingtaine, nos esprits se sont un peu calmés, mais juste un peu, et on avance tranquillement sur l'autoroute qu'on voulait éviter quand on s'est connus.

     C'est con hein, la vie ? Ben ouais, mais y'a des fois c'est comme ça. Tu t'fais rattrapper par un tas de conneries auxquelles t'as crié "Vade retro !" pendant des années. Enfin, comme dirait Simon, un mec un peu bedonnant qui a la trentaine passée, "J'voterai jamais à droite !". Y'a un minimum de vestiges qui restent, tout d'même. Enfin, j'espère qu'ils resteront.

     Tout ça pour dire que nos rêves d'il y a quelques temps commencent à s'effriter sérieusement et surtout plus vite qu'on aurait pu le penser. On devient vieux. Mais on reste jeunes. Des vieux ados persuadés qu'ils ont raison et que leurs rêves, ils existent vraiment. Ca fait un peu fou dit comme ça, mais pourquoi pas, après tout ?

     On gamberge toujours autant et même plus, on est toujours aussi torturés même si je soupçonne mon compère le haricot de l'être plus que moi. Le truc c'est qu'il le cache bien. Quoique, je suis pas mauvais pour ça non plus !

     On avait et on a toujours des rêves et j'crois que la chose la plus difficile là-dedans, c'est de sauter le pas et de se lancer comme un fou dans la marre, comme pour éclabousser tout l'monde. Mais qui me dit qu'une fois arrivé à Bordeaux, en juillet, je n'vais pas simplement faire demi-tour ? Un coup à s'en vouloir ad vitam eternam, c'est sûr. Je me connais un peu, tout d'même. M'enfin, je pense avoir évolué et il suffira de me remémorer la nuit dans le métro parisien ou celle dans les rues de Dijon pour parer à la baisse subite de motivation et de soif d'aventure.

[L'important dans la vie, c'est d'en chier.]

Lundi 11 mai 2009 à 7:57

     Il y a un an, je découvrais le deuxième album de Louise Attaque, à côté duquel j'étais passé pendant toutes ces années. Album que j'écoutais en essayant de compter les tâches jaunes des champs de colza alors que je filais à pas loin de 300 km/h. Par la même occasion, je commençais quelque chose. Je ne savais pas trop quoi, mais peu importe, ça m'faisait le même effet que Christophe Colomb qui découvrait l'Amérique !

    Hier, en revenant, c'était à peu près la même chose. Et pourtant, à force d'y aller, j'pensais que je finirais par tout connaître, par ne plus avoir rien à y découvrir. Mais en fait nan. Et même si y'a quelques fois des gros ouragans qui passent, ils ne font que passer, et bien heureusement !

     Et puis, on reste pas immobiles, voire pas du tout. Elle pourrait m'emmener à l'autre bout du monde, je l'y suivrais, parce que même si je luttais de toutes mes forces, elle me tient par la main. Et par les cheveux, diraient les quelques comiques du fond. Eh oui, c'est pour ça ! Tout s'explique !

     Je suis épaté par tant de neuneuterie de ma part, mais bon, des fois la vie c'est pas vraiment comme on veut, et il se trouve que dans la situation présente eh ben c'est comme ça. Et toc !

[J'te donne la plume pour qu'tu dessines la plus belle ville que t'aies connue.]

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