Lundi 6 octobre 2008 à 22:22

     A l'heure où le cours de la bourse tombe plus vite que les feuilles des arbres ou que les cheveux de mon crâne, il n'y a guère que l'ami Jacques qui raconte les putains d'Amsterdam, d'Hambourg ou d'ailleurs qui me donne autant de frissons. Enfin, rassurez-vous, y'a bien d'autres trucs qui me font frissonner, mais même si j'ai pour habitude de m'assoir sur les bons principes, il y a des choses que la décence et la pudeur ne m'autorisent pas à étaler en ces lieux aussi saints et purs que le confessionnal de l'église de Perpette-la-Galette.

     Voila, on part d'Amsterdam et on arrive par je n'sais quel subterfuge bateau aux prêtres pédophiles, qui sont, comme chacun sait, une légende urbaine, tout comme le nuage de Tchernobyl ou encore les fuites d'uranium dans les centrales nucléaires. D'ailleurs, j'suis sûr que tout ça n'est que l'oeuvre d'un complot antisémite visant à opprimer un peu plus les martyrs de notre civilisation.

     Après ces comparaisons pas très gaies, il faut une bonne nouvelle. Et je l'ai, ça tombe bien. Si, par le plus grand des hasards, il vous arrive un jour de percuter une autre voiture et de fuir à tombeaux ouverts parce que vous n'assumez pas votre infraction au code de la route, roulez sans crainte, rien ne peut vous être reproché même si le mec qui s'retrouve avec un tas de tôle en guise de bagnole note votre numéro d'immatriculation. Si jamais il osait porter plainte, il se verrait même forcé à verser quelques milliers d'euros pour diffamation. C'est nouveau, ça vient de sortir et c'est une valeur sûre, alors pourquoi ne pas en profiter, hein ?

     Et normalement, c'est là que je case que j'ai eu mon code aujourd'hui même, après moultes années de luttes intérieures pour aller passer une heure, le cul vissé sur une chaise dans une pièce qui sent l'homme transpirant. Enfin, je l'aurais fait si j'avais été doué pour les transitions, ce qui est encore à perfectionner, v'voyez ?

[Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?]

Dimanche 28 septembre 2008 à 12:26

     J'aimerais ne pas être obligé de me prendre des portes dans la tronche pour comprendre une situation et comprendre qu'il faut se bouger le cul. C'est sûr, c'est pas très marrant de passer sa vie à enfoncer des portes ouvertes, mais à force de se cogner on finit, petit un, par avoir mal à l'épaule, petit deux, par briser la porte. Et j'aimerais vraiment pas en arriver là. Ca serait trop con. Trop idiot. Cette fois, j'ai compris. Et j'agis.

     Et j'agite, aussi. Ma tête et mes ch'veux, comme au concert du Peuple, vendredi soir, en même temps que le reste de mon corps de crevette sub-saharienne. Et ma bouche aussi. Des fois pour dire des trucs renversants et drôles, pas assez à mon goût, mais on n'se refait pas. D'autres fois pour chanter faux des chansons. En c'moment c'est Tournée Générale qui trotte dans ma tête et qui sert de manifeste à mon mépris pour le genre humain. Ca donne un truc comme ça.

[Six milliards, six milliards, six milliards de connards.]

Mardi 23 septembre 2008 à 21:32

     Il y a des trucs comme ça, qui t'arrivent dessus et qui sont encore meilleurs parce que tu t'y attendais pas. C'est d'ailleurs le cas pour la majorité des choses, sauf pour les mauvaises. Merci d'enfoncer des portes ouvertes.

     Bref, le van VW et ses acolytes vont encore faire partie de mon quotidien et ça pendant au moins neuf mois. Le vent glacial du Moulin de la Housse aussi, mais bon, armé de mes sweats à capuches super épais et de mon écharpe, j'devrais pouvoir y survivre, même par -10°C.

     Et le petit bonhomme, il va faire ce qu'il fait de mieux, jouer au chimiste fou, avec un spectro d'absorption atomique à four [à tes souhaits], pour doser des éléments ultra-traces, t'as vu ? Ah oui, et aussi, il faudrait que j'apprenne ce qu'est l'effet de matrice. Genre on fait de la bioch' en MP. Et le tout en étant payé, s'il vous plaît !

[Y'a tout d'même quelques notes de bien, voire de mieux.]

Vendredi 19 septembre 2008 à 17:22

     Comme au bon vieux temps, ou presque. Temps qui n'a pas plus de six mois, d'ailleurs. Une traversée de la fac des sciences, les yeux plissés par les rayons de soleil et la vapeur d'eau au bord des lèvres. Puis retour de l'I.U.T, par le chemin emprunté si souvent où j'ai pu m'apercevoir que la camionnette noire et rose était devenue noire et blanche et qu'en plus du van VW il y a un camping-car qui est venu s'ajouter aux deux autres. Plus tard, mon chemin a croisé l'I.F.S.I et ses étudiantes, comme quand j'étais en stage.

     Et j'me dis que dans le tumulte ambiant de mon inactivité et avec tous ces visages qui disparaissent, c'est quand même pas mal d'avoir quelques repères.

[Rien ne change vraiment, en fait.]

Mardi 9 septembre 2008 à 18:13

     Il y a de ça quelques semaines et devant le trou abyssal que formait mon avenir, j'ai refait signe à Boehringer pour leur dire que j'étais libre à partir de début septembre et que donc, s'ils voulaient, ils pourraient m'embaucher ! Sait-on jamais, chimiste dans l'industrie pharmaceutique, ça pourrait l'faire !

     Moultes événements se sont déroulés entretemps et j'avais un peu oublié ce courrier qui était parti un truc comme fin août. V'la t'y pas que, quand j'ouvre la boîte aux lettres tout à l'heure, je trouve une enveloppe qui porte le fameux logo Boehringer. J'passe les détails qui ont constitué ma montée des deux étages en me demandant quelle connerie ils allaient pouvoir sortir cette fois et, surtout, s'ils allaient faire mieux que la fois précédente, parce qu'ils avaient quand même placé la barre très haut ! Du vrai travail de pro.

     Après une lecture pleine d'émotion il fallait bien avouer que la déception était au rendez-vous. En effet, cette fois le fameux courrier annonce seulement qu'ils n'ont pas la capacité de m'accueillir pour un contrat saisonnier. Il est évident que lorsqu'on postule pour un C.D.I, le fait de savoir si l'accueil d'un employé saisonnier est possible est éminemment important. Ressaisissez-vous un peu les mecs, y'a du laisser aller là !

     J'espère que la direction des ressources humaines de cette chère entreprise va saisir l'occasion que je vais lui fournir pour attraper la balle au bond et nous faire un strike, rien que ça ! Allez les gars, on en fait un mieux que le courrier de juillet et j'vous fais de la pub gratuitement pendant un an. Ouais, j'suis pas salaud.

[Je te protoxyde d'azote et je fais la peau à Roger Rabbit dans les tunnels du C.E.R.N]

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