Samedi 26 mai 2012 à 20:00

    Comme le beau temps est enfin arrivé, je suis allé en profiter dans un petit endroit fort sympathique de la ville des sacres, accompagné d'un bouquin, histoire d'avoir un prétexte pour laisser les rayons du soleil frapper ma peau. Et je me suis rendu compte que la dernière fois que j'avais mis mes pieds dans ce chouette endroit, c'était il y a fort longtemps.

    C'était aussi un samedi chaud et ensoleillé, début septembre. C'était avant le 10 donc ça devait être le 3, mais peu importe. Je me suis souvenu que, ce jour là, mes jambes m'avaient fait avaler les kilomètres urbains, me perdant de temps en temps, mais j'avais ce sourire niais qui ne se détachait pas de mon visage. Je crois même que j'avais atterri dans cet endroit avec l'idée de bouquiner mais la joie m'assaillait tellement que j'avais été incapable de l'ouvrir. Un bien beau moment !

    Mais la chaleur et le soleil sont les deux seuls points communs de ces deux journées espacées de neuf mois. Alors, bien sûr, je suis heureux. Très heureux, même, dès que je retrouve mes repères rémois le week-end et les bras qui m'entourent. Et de repères, j'en ai plutôt besoin par les temps qui courent.

    Mais ce bonheur ne tient pas à grand chose. Il tient seulement à ma faiblesse. Ma faiblesse de dire la vérité, de dire qui je suis ou, du moins, qui j'ai été, dans "ma vie d'avant". Je n'ai toujours rien dit, parce qu'il y a un mois c'était vraiment pas le moment. J'avais plus ou moins décidé d'une date, mais ce qu'on appellera le destin en a voulu autrement et c'était de nouveau pas le moment. Et pourtant, je m'en veux de ne rien dire. De ne pas pouvoir le faire. Mais j'ai peur, atrocement peur. Mon avenir à moi importe peu, ce n'est pas ça qui est en jeu.

    J'ai l'impression de vivre des derniers moments, un peu comme celui qu'un condamné à mort doit vivre avant son exécution. Je profite ce qu'il reste, tant que c'est encore là. Et je ne dis rien. J'ai du mal à me regarder dans le miroir ou à soutenir le regard sans que les larmes s'échappent. Parce que moi je sais, et elle non. Combien de temps encore je vais tenir cette situation intenable ? Je n'en sais rien, mais je crois que c'est pour bientôt.

[La merde ça colle un peu beaucoup aux chaussures.]

Participations actives.

Pour participer activement.

Par maud96 le Samedi 26 mai 2012 à 20:26
J'ai apparemment fait comme toi, cette fin d'après-midi, assise au pied d'un arbre (60 pages lues !). Mais je n'avais pas d'idées noires en tête (c'est une étape qu'il faut savoir dépasser...)
 

Pour participer activement.









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://t0in0u.cowblog.fr/trackback/3187400

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast