Dimanche 30 janvier 2011 à 19:24

    Bien qu'étant de nature plutôt pacifiste, il apparaît, au fil des expériences, qu'il n'y a que la violence, la vraie, qui soit efficace pour faire entendre ce qu'on a à dire. Et même le Premier Ministre français va dans ce sens, comme quoi, c'est pas une idée totalement en l'air digne d'un pilier de comptoir de dix-sept ans qui rêve d'intégrer les Brigades Internationales en chantant "Bella ciao" à tue-tête.

    Une petite démonstration s'impose. Elle peut paraître absurde, mais c'est très efficace.

    Prenons un pays comme la France, une démocratie qui n'en a que le nom. Prenons, au hasard, un conflit social majeur comme l'allongement de la durée de travail. Souvenez-vous, c'était y'a pas si longtemps, l'automne 2010. Trois millions de personnes dans les rues pendant un mois et demi. Ce qui, dans un pays où l'on considère que 200 000 résistants pour 20 millions d'habitants représente la résistance de tout le pays, est quand même quelque chose, n'est-ce pas ? Quelques échauffourées avec les C.R.S mais rien de pire qu'à l'ordinaire. Le Président de la République et le Premier Ministre de ce beau pays, unis contre vents et marées, restent droits dans leurs bottes et vont même jusqu'à interdire la vaseline pour les mois à venir.

    Prenons maintenant un autre pays, l'Egypte, une dictature qui n'en a presque plus que le nom. Prenons cette révolte qui gronde depuis une semaine, largement inspirée par la voisine tunisienne. Quelques centaines de milliers de personnes dans les rues, qui n'hésitent pas à aller chatouiller les flics locaux et à tout casser, pour pouvoir bénéficier d'un peu plus de... démocratie, liberté ou toutes autres choses qu'ils n'ont pas. Un peuple en colère quoi. Et c'est là qu'intervient gracieusement le Premier Ministre français, pour étayer la thèse du premier paragraphe d'une façon totalement involontaire et surtout, pour ne pas faire une deuxième erreur de timing qui pourrait être cruciale pour notre beau pays dans ses relations internationales. Je cite donc celui-ci : "Ce que nous disons simplement au gouvernement égyptien, c'est qu'il faut qu'il entende les revendications." [Source AFP, pour les curieux].

    Bref, on croit presque rêver et on a comme une envie de gueuler au loup en croisant l'opportuniste arriver comme un donneur de leçons. Si j'avais été Moubarak, je lui aurais rétorqué un "Fais la même chose dans ton pays, on verra après, pauv'con !" ou un truc du même genre, bien alambiqué. Notre premier ministre vient donc de donner une crédibilité inouïe à la lutte armée. Alors, je n'ai qu'une chose à dire...

[Aux armes, citoyens !]

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