Les mois passent et les situations qui paraissaient apocalyptiques il y a quelques mois sotn devenues presques banales, du moins beaucoup moins importantes. Côté apocalyptique, il y a eu du renouvellement aussi, mais pas trop de mon côté.
Evidemment, il a fallu que je trouve le moyen de me renverser un peu d'acide dessus et d'y laisser un vieux jean qui, de toute façon, n'attendait que ça pour être jeté. Il avait été baptisé dans un autre labo, celui d'éco-tox', il a fini sa vie dans un haut lieu de la recherche !
La vie de mon jean n'est pas très intéressante. Je ne sais pas si la mienne l'est plus, parce qu'elle se résume à pas grand chose, la semaine. J'avais oublié comme le fait de ne pas être tout à fait chez soi, même si la Lorraine, à force, est presque devenue ma deuxième maison, était usant. Et c'est douloureux de ne pas pouvoir être là quand il le faut ou quand on en a envie.
Mais ma vie reprend des couleurs. Je ne sais pas si ce sont les fleurs des arbres qui font ça, la sempiternelle redécouverte de la vie au printemps ou tout simplement parce que les choses s'arrangent doucement et sûrement. Chaque week-end est une réelle bouffée d'air pur, sans laquelle mes semaines auraient un goût amer. Je crois que j'ai trouvé l'espoir, quelque part. L'espoir en l'humanité des gens. Et gens humains, j'en trouve pas beaucoup !
Même si je n'ai absolument aucun projet pour l'avenir, si ce n'est de vivre ce rêve qui me tend les bras depuis des mois, je trouve que la vie est belle. Et puis, le haricot emménage avec sa haricote et ça aussi c'est chouette.
[Prend la vie comme elle vient...]