Divagant dans mes pensées, je suis tombé sur quelque chose. C'était trop beau, il fallait que je l'écrive. Manque de bol, c'est ici que mon choix s'est porté pour laisser une trace. J'ai bien peur que ce qui suit soit d'une banalité sans nom.
Je dialogais tranquillement avec mon moi intérieur par la pensée [c'est dire si mon cas est désespéré] de musique, encore et toujours. Il s'agissait de musique avec et sans paroles.
Lui et moi sommes tombés d'accord sur quelques points. D'abord il y a le fait que toute musique instrumentale, que ce soit du dub, du post rock ou l'inclassable maître Yann Tiersen, procure d'autant plus d'évasion qu'on est libres d'aller où l'on veut, en suivant le cours de notre pensée. Et il y a de fortes chances pour que le voyage, même effectué sur le même morceau instrumental, soit bien différent d'une fois sur l'autre. Et c'est là qu'on entre dans un endroit magique, celui de l'inconscient. Un endroit où les barrières qui existent sont celles de nos pensées. C'est un peu l'bordel au début, le temps de prendre ses marques, mais après ça va tout seul, la musique glisse toute seule.
Tout cela sans nier les qualités d'écriture de mecs comme Christian Olivier pour les Têtes Raides ou l'admirable Fredo pour les Ogres, pour ne citer qu'eux. Mais il y en a tant d'autres. Le truc c'est que ces bonhommes là fixent certaines limites à l'imagination, par leurs textes, et que donc on ne peut réver que dans un faisceau de directions donné par le texte. Mais ce n'est pas pour autant néfaste, c'est comme s'ils nous guidaient, nous prenant par la main pour nous indiquer le chemin de l'évasion. Il n'y a rien à faire à part se laisser porter par les mots, les sentir se frôler dans nos oreilles, les admirer avec un regard béat et attendre les suivants.
Nous aurions pu faire le même parallèle avec des oeuvres littéraires et leur adaptation cinématographique, mais voila, lui et moi sommes avant tout des dingues de musique.
Il est déja l'heure de se quitter, car avant d'écrire ces lignes, j'avais vaguement décidé de m'endormir pas trop tard. Ce qui est plus ou moins raté, je ne le cache pas. Comme nous sommes le 4 janvier et que je ne l'ai point encore fait, je vous souhaite une belle année et en musique !
[Oui mais, la musique, avec ou sans paroles ?]